Le public, qui avait été tenu à l'écart hors de l'aéroport pendant toute la matinée, et ce depuis son atterrissage le 24 juin 2003, pouvait enfin voir Concorde de près ; en effet, seul un cordon de policiers entourait l'avion -pour des raisons évidentes de sécurité- mais les badauds pouvaient suivre Concorde à pieds pendant son cheminement sur les petites routes campagnardes situées autour de l'aéroport de Baden : Direction la rampe d'accès au Rhin, sur un terrain militaire de l'OTAN.

La foule nombreuse à la sortie de l'aéroport

Posée sur une remorque exceptionnelle de 70 mètres de long, Concorde était poussé ou tiré par de puissants tracteurs : en fonction de la manière dont les virages étaient négociés, il roulait parfois nez à l'avant, ou nez à l'arrière, comme ici à sa sortie de la route d'accès à l'aéroport.

Des milliers de curieux s'étaient massés le long des routes et du Rhin tout ce week-end pour assister à ce transport.

De jour comme de nuit, Concorde a été largement salué ; les Allemands avaient demandé aux transporteurs de préserver le texte "Air France" sur l'avion ; en effet, le reste de l'appareil a été "squatté" par de nombreuses banderoles publicitaires, du musée et des entreprises impliquées.

En fin d'après-midi, Concorde arrivait sur son ponton flottant... Paré pour son premier voyage sur ce fleuve de 1298 km de long, formé en Suisse, traversant le lac de Constance, recevant plusieurs rivières, dont la Moselle, avant de gagner la mer du Nord. L'avion s'arrêtera, lui, près d'Hockenheim, célèbre pour son circuit automobile, le lendemain vers midi.

[ Voir "sur le Rhin" et poursuite du voyage ]